Quand la liberté tue le bonheur
Est ce que la liberté est une finalité dans notre vie ou un moyen d'atteindre le bonheur?
J'ai lu dernièrement, quelque part (je navigue trop normal que je ne me rappelle plus la source), une conversation entre deux personnes qui ressemble à ça:
"X: Si tu devais sacrifier l'un des deux, que choisiras tu? bonheur ou liberté?
Y: L'un ne va pas sans l'autre, mais si j'étais forcé, j'opterai pour la liberté."
Ceci m'a vraiment frappée! À force de s'époustouffler pour rechercher la liberté, on peut même passer à côté de son propre bonheur! Je pensais que les personnes qui tombaient dans ce piège ne le réalisaient même pas, mais de là à trouver certaines personnes qui en sont conscientes jusqu'à même pouvoir l'articuler en propos clairs, ça ne m'a pas laissée sans surprise!
La liberté, tout comme l'argent et la beauté, n'est pas une finalité en soi, mais un moyen de vivre heureux!
À quoi bon être riche si l'on ne connaît pas le bonheur?
À quoi bon être beau (belle) si l'on n'a jamais goûté au bonheur?
et de même, à quoi bon être libre si ce n'est pour être heureux?
Porter les symptômes de la liberté c'est un cadeau qu'on offre aux autres en se sacrifiant!
Vivre la liberté en profondeur, c'est le meilleur cadeau qu'on peut offrir à soi même!
On ne sera jamais aussi libre et surtout heureux que le jour où l'on se libérera de notre obsession de nous prouver et surtout de prouver aux autres qu'on l'est.
La liberté n'est pas d'afficher les symptomes de la liberté, ni de se détacher des symptômes de la non liberté!
La liberté c'est de la vivre dans sa profondeur et depuis ses racines et non dans ses manifestations ou ses symptômes.
Vivre la liberté à partir de ses symptômes c'est vivre prisonnier d'une illusion de liberté.
Prouver aux autres qu'on est libre tout en souffrant c'est tout comme le top model qui fait croire aux autres qu'il est heureux, alors qu'il est prisonnier de son tour de taille! c'est tout comme l'adolescent qui, pour prouver sa liberté, se met à fumer et reste prisonnier de cette cigarette et surtout ne connait qu'un bonheur illusoire, c'est tout comme la femme qui porte des talons aiguilles dans lesquels elle ne se sent jamais confortable ni heureuse! Elle se fait belle aux yeux des autres mais elle en oublie au final son propre bonheur! Et c'est tout comme l'homme qui croit être libre alors qu'il est esclave de sa propre obssession d'être libre.
Sacrifier son bonheur pour prouver sa liberté c'est tout comme l'homme qui quitte sa femme, la seule source de son bonheur, pour vivre sa liberté auprès de beaucoup d'autres, sans jamais connaître le bonheur!
Le jour où l'on ne sentira plus le besoin de prouver aux autres qu'on est libre, le jour où notre liberté ne sera plus basée sur "ressembler à tel autre qui dégage une image de liberté", ce jour là, on peut être sur qu'on est libre et HEUREUX!